L’INSEE vient de livrer les chiffres détaillés des créations d’entreprises en France pour l’année 2014.

Le croisement des données permet d’en savoir plus sur qui a créé et quels types d’entreprises ont vu le jour.

Voyons les points intéressants.

Plus de salariés-créateurs

Jusqu’à présent (analyses de 2006 et 2010), les demandeurs d’emploi étaient les plus nombreux à créer des entreprises. Un tiers des créations étaient le fait d’une personne sans emploi. En 2014 cette tendance s’est inversée, propulsant les salariés en tête de liste avec 32%.

Toutefois, il faut nuancer ce chiffre. L’étude de l’INSEE ne prend pas en compte les auto-entrepreneurs. Pour une petite activité d’indépendant avec peu d’apport, c’est un choix tout à fait indiqué pour une personne au chômage, notamment grâce à l’ACCRE qui diminue fortement la pression des cotisations sociales les premières années.

Créatrices d’entreprise

La proportion de créatrices d’entreprise n’a pas progressé entre 2010 et 2014. Les femmes représentent encore moins d’un tiers des créations globales (28%).

Certains secteurs restent privilégiés comme la santé et l’action sociale (65%) et d’autres quasi-exclusivement masculin comme le bâtiment (9%).

L’investissement initial

On constate une forte augmentation des créations d’entreprises avec de petits budgets. Les créations effectuées avec moins de 2 000 € d’investissement initial représentent 29,1% du total. A mettre en regard avec les 18,8% qu’elles représentaient en 2010.

Quand on se rappelle que les auto-entrepreneurs ne font pas partie de l’analyse, ce chiffre fait froid dans le dos.

Peu de secteurs d’activité permettent de se lancer avec des investissements et un fond de roulement inférieur à 2 000 €. Dans bien des cas, ce montant couvre à peine les frais de création.

Une clientèle locale de particuliers

Les particuliers sont une cible privilégiée pour 63% des entreprises et la clientèle est locale dans 60% des cas. Seules 19% des entreprises déclarent avoir une clientèle régionale, à peine plus que celles qui visent le marché national (15%). Seules 6% sont tentées par l’aventure internationale.

Les services extérieurs en baisse

Même si les traditionnels du secteur que sont les services d’expertise comptable (68%) et de publicité (17%) se maintiennent honorablement (6 points de moins tout de même!), le recours aux services extérieurs dans les petites structures est en chute libre. Près de la moitié (48%) des petits projets (ceux qui sont déjà en forte augmentation) ne font appel à aucun service extérieur.

Source: INSEE

 

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